Vieillir seul

Dans notre société, nombreuses sont les personnes, qui autour de nous, même parmi nos proches, se sentent très seules. Avançant en âge, elles perdent leur conjoint, sont éloignées de leur famille, puis les amis de leur génération partent les uns après les autres…. Et avec l’âge, il est plus difficile pour elles de re tisser de nouveaux liens. Après une vie active bien remplie, ces personnes se retrouvent sans occupations, et avec des rapports humains très limités.

Elles passent l’essentiel de leurs journées, seules.

Dans notre immeuble, dans notre rue, il y a ces personnes âgées (ou pas) qu’on ne voit pas, qui ne sortent que pour faire leurs courses, qui ne reçoivent plus. Elles auraient pourtant tant à donner, à transmettre, à partager… Certaines n’attendraient d’ailleurs qu’une petite sollicitation pour rendre service, une occasion pour s’engager…

La diminution de leur activité et l’isolement qui en découle accélère certainement la diminution de leurs capacités, avant une perte progressive de l’autonomie. Il suffirait pourtant de ‘pas grand-chose’ pour qu’elles conservent cet élan qui maintient jeune.


Quelques intuitions

L’habitat partagé


Chacun connaît son voisin et est attentif à celles et ceux qui vivent autour de lui.

En toute bienveillance et gratuité.

Chacun vit chez soi, mais sans rester isolé.

Les liens intergénérationnels

Une diversité d’âges et de situations qui invite au partage, à la découverte de l’autre, à l’apprentissage, la transmission.

L’ouverture à/sur l’environnement

Une participation à un projet commun donne un dynamisme à la communauté et aide chacun à se lever chaque matin avec un but à sa journée

La vie de foi

Source de jeunesse intérieure et d’épanouissement d’une communauté


Les relations fraternelles

Elles sont source de joie, clé du bien vieillir et aide au maintien de l’autonomie

L’importance des liens intergénérationnels

Nous avons tous vocation à finir fragiles. Nous espérons qu’à ce moment-là, notre entourage accueillera nos faiblesses avec bienveillance, qu’il nous soutiendra et nous donnera une place adaptée dans l’Histoire commune.

Ce qui existait autrefois dans les familles, dans les quartiers, les immeubles: nous voudrions le recréer aujourd’hui dans une forme de vie communautaire .

Malgré ses fragilités: avec son autorité naturelle liée à l’âge et à toutes les expériences vécues, l’ancien  est un élément de repère et de cohésion essentiel à un noyau communautaire.

Avec son dynamisme, sa fraîcheur, son énergie, la jeune génération  donne un élan à la communauté. Active, mobile, en lien avec l’extérieur… elle relie la communauté à la société et la tourne vers l’avenir.


Jeunes et vieux se réjouiront ensemble

Jérémie 31, 13

© Violaine Desportes